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Analyse

Après Moscou, Viktor Orbán en roue libre diplomatique à Pékin

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Le Premier ministre hongrois, qui vient de prendre la présidence tournante de l’Union européenne, a atterri en Chine ce lundi. Il multiplie les déplacements et les provocations, brouillant à dessein la politique étrangère de l’UE.
Dans les rues de Pékin ce lundi 8 juillet, un écran diffuse des images de la rencontre entre le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, et le président chinois, Xi Jinping. (Pedri /AFP)
publié le 8 juillet 2024 à 17h06

Depuis une semaine, Viktor Orbán est en mission. Officiellement, le Premier ministre hongrois agit «pour la paix». En l’espace de quelques jours, il s’est rendu coup sur coup à Kyiv et à Moscou, avant d’atterrir à Pékin ce lundi 8 juillet, toujours avec ce mot à la bouche. Le timing a été préparé avec soin : il y a une semaine, la Hongrie a aussi pris la présidence tournante de l’Union européenne pour six mois. A chacun de ses déplacements, Orbán joue de l’ambiguïté de la situation pour s’avancer comme le représentant de l’UE, ou pour laisser ses interlocuteurs le présenter comme tel, tout en agissant à l’inverse de la politique commune européenne.

Sa tournée est organisée comme celle d’une superstar. A chaque étape, son clip. Le premier, lors du passage d’Orbán à Bruxelles pour lancer la présidence hongroise de l’UE, jouait dans le registre du groupe de rock.